exposition les Papiers peints du XVIIIe
siècle
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© dominique gianelli, musée du papier peint, rixheim |
exposition temporaire 2 décembre 2006 / 5 novembre 2007 Le papier peint apparaît à la fin du XVIIe siècle en Grande-Bretagne et gagne dans la seconde moitié du XVIIIe siècle le continent, la France en particulier. L’essor s’avère d’emblée très rapide, sur le plan quantitatif comme sur le plan qualitatif : plus de 40 manufactures à Paris en 1790 et un marché qui va des Etats-Unis à la Russie. En 1790, apparaît aussi à Mulhouse la manufacture Nicolas Dollfus et Cie, ancêtre de Zuber. Les collections du Musée de Rixheim, à l’origine très modestes pour cette période, se sont développées par des acquisitions systématiques, de façon à construire un ensemble cohérent et représentatif, pour la France en particulier. Elle regroupe désormais aussi bien les produits les plus raffinés de l’époque, comme les panneaux en arabesques, que des papiers bien plus modestes, retrouvés sur le mur sous différentes couches. Le propos de l’exposition est de faire pour la première fois le point sur l’ensemble de cette collection, de l’étudier scientifiquement et de la publier, tout en la présentant de la façon la plus large possible au public. |
L’exposition propose un parcours où sont présentés environ 200 papiers peints ou fragments de papiers peints montrant ainsi la diversité des motifs reportés : motifs de mauresques, d’indienne, de fleurs naturalistes, motifs révolutionnaires, paysage en frise, arabesques, etc. L’arabesque est un des motifs les plus
récurrents de ce XVIIIe siècle, le Magasin des modes
nouvelles françaises et anglaises du 18 mai 1788 nous explique
pourquoi : 1/ Comment peut-on définir l’arabesque ?L’antique motif de l’arabesque revient à la mode à partir des années 1770. Il se caractérise par un axe vertical le long duquel médaillons et rinceaux d’échelles diverses s’organisent dans un jeu savant de pleins et de vides, sans autre souci que la séduction graphique. Le papier peint s’en empare et y manifeste totalement son autonomie puisqu’il propose une alternative de grande qualité et relativement peu coûteuse aux autres matériaux qui s’en sont également emparés comme les boiserie sculptée ou peinte ou bien les stucs. Aucun de ces matériaux ne permet une telle variété de motifs et une telle intensité de couleurs. De plus, en jouant sur trois formats différents (le panneau indépendant, le rouleau à motif répétitif en simple ou double chemin), le papier peint permet une adaptation à tous les types d’intérieurs. Toutes les grandes manufactures françaises vont faire de l’arabesque leur produit le plus raffiné dans les années 1780-1795.
2/ Un rare paravent en arabesques
Ce paravent a été réalisé à partir de six papiers peints en arabesques. Les motifs sont placés au dessus d’un lambris. Leur origine n’a pu être déterminée. Un tel ensemble est très rare, d’une part par son état de fraîcheur, surtout si l’on songe qu’il a été créé vers 1790, d’autre part par la présence de six motifs totalement différents. Peut-être s’agit-il d’un montage destiné à présenter l’échantillonnage d’un marchand dans sa boutique ? 3/ Panneau de papier peint en arabesques du Sieur Réveillon
La manufacture royale du sieur Réveillon 1753, Jean-Baptiste Réveillon commence sa
carrière en posant à Paris les papiers tontisse anglais, qu’il
produit à partir de 1756 La manufacture Réveillon est la mieux connue des manufactures de papier peint de l’époque : un large échantillonnage bien renseigné de sa production est parvenu jusqu’à nous. Cette manufacture se caractérise par un très haut niveau de qualité, que devait partager son concurrent Arthur, moins bien documenté. 4/ D'autres papiers peints
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Ce panneau, réédité par le Musée du Papier Peint, date de la fin du XVIIIe siècle. Il provient d'un papier peint en arabesques posé sur paravent et acquis par le musée de Rixheim en 2003. Il fait partie de l’exposition. L'original a été imprimé à la planche sur papier rabouté. L'original est un détail du paravent présenté dans l'exposition dans la section arabesques. |
Le musée du papier peint de Rixheim est installé dans une commanderie du XVIIIe siècle, consacrée depuis 1797 à la fabrication du papier peint. Les collections regroupent 130 000 documents dont la production complète de la manufacture Zuber & Cie du XVIIIe siècle à nos jours. En outre, le musée conserve et présente un ensemble de matériel technique permettant de comprendre la fabrication du papier peint du XVIIIe siècle aux années 1930.
La Commanderie AccèsAutoroute A35, direction Bâle, sortie Rixheim,
suivre le fléchage « Commanderie » ou « Musée du Papier Peint » Horaires d’ouvertureOuvert tous les jours, toute l’année sauf 1er
janvier, vendredi saint, 1er mai et 25 décembre |
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