Nous ne parlerons pas ici des techniques du laque
et des vernis à la sandaraque (vernis Martin).
Les peintres sur meubles employaient des colles
animales (colle
de lapin, colle
de poisson ou d'os)
pour agglutiner la charge (blanc d'Espagne ou de Meudon) et les pigments. Pour
les décors le lait de figue permettait de coller les pigments.
L'enduit à la caséine
est la technique de base à la campagne car elle provient du lait.
"Abandonner du petit lait en pot jusqu'à ce qu'il tourne à l'aigre.
Le porter à feu modéré pour qu'il coagule, l'eau s'échappant du fromage
maigre. Essorer celui-ci pour n'en garder que la caséine solide" nous
dit un peintre Bernois.
Que ce soit la colle animale ou la caséine la
conservation est limitée surtout en été. La technique de la caséine
permet un travail facile, souple, procédant à grands traits contrairement
à la peinture à l'huile souvent pâteuse. Les couleurs préparées à la
caséine sont fraîches, transparentes, brillantes et d'une grande
solidité. On l'utilise pour les fonds et les motifs.
On peut aussi préparer une tempera
à l'œuf avec seulement le jaune comme dans les icônes ou
l'œuf entier. La détrempe à l'œuf additionnée d'huile de lin
ou d'oeillette et d'eau devient tout à fait imperméable.
En Suisse au XVIIIe siècle on employait une colle d'amidon
contenu dans la farine. On appelait cette préparation colle de
pâte.
Les finitions peuvent être faites au vernis
à la gomme laque ou avec une bonne cire d'abeille à la térébenthine.
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